Pour le week-end de Pâques club nous allons à Andouillé au nord de Laval dans la Mayenne. Pour le premier jour nous partons vers l’Est jusqu’à la butte de Montaigu en passant par le château de Bourgon. Du parking de la butte de Montaigu nous allons jusqu’à la chapelle pour admirer le beau point de vue. Nous poursuivons notre circuit jusqu’à Jublains où nous pique-niquons dans la cité gallo-romaine. Le retour au gîte sera moins vallonné que le matin.

    Pour notre deuxième jour nous partons vers le Nord en passant par Chailland qui est situé au creux de la vallée de l'Ernée. C’est une vallée verdoyante bordée de spectaculaires escarpements rocheux. Nous passons ensuite par la ville d’Ernée avant de rejoindre Le Bourgneuf-la-Forêt où nous mangeons à côté de l’église. Sur le retour nous arrivons à Olivet, non nous ne sommes pas revenus si rapidement dans le Loiret, car eh oui, il y a aussi un « Olivet » dans le département de la Mayenne. Puis sur le retour nous faisons un petit arrêt à l’ancienne Abbaye de Clermont avant de rentrer au gîte.

     Pour notre dernière sortie du week-end nous allons à Saint-Jean-sur-Mayenne et nous empruntons la voie verte qui longe la Mayenne jusqu’à Saint-Baudelle. Puis nous rentrons par Fontaine Daniel qui fut fondé autour de l’abbaye cistercienne du même nom ; Fontaine-Daniel est un village né de l’activité textile.

Dominique et Eric, sociétaires du Cercle Jules Ferry, m’avaient dit un matin dans le train qui nous emmène à Paris : « le 300, c’est comme le 200 ; sauf que tu te lèves plus tôt et que tu arrives plus tard ». Eric avait même ajouté : « quand il est 8h, tu as déjà fait 100 km, il ne te reste plus qu’une grosse journée de vélo comme d’habitude ».

Alors après avoir mis mon réveil hier matin à 2h45, pris un bon petit déjeuner, j’ai rejoint le Cercle Jules Ferry pour prendre part au départ.

Une fois le contrôle des lumières effectué et la carte de pointage en poche, je retrouvais mon ami Joël.

 Nous avions effectué le précédent BRM200 ensemble et nous étions prêts.

Sans velléité particulière, nous laissions la majeure partie des 88 concurrents s’élancer devant nous une fois le départ donné à 4h00.

Après un peu plus de 5 kilomètres, la métropole d’Orléans était derrière nous et nous nous enfoncions dans la Sologne en pleine nuit noire. Il était beaucoup trop tôt pour s’arrêter chez Pascal et se faire offrir un café.

C’était tout simplement magique et je n’ai jamais rien vécu de tel à vélo malgré des milliers de kilomètres parcourus. Le ciel était dégagé et nous apercevions à travers les arbres la lune très peu éclairante. Après 2h00 passées, le ciel commençait à s’éclairer et à se couvrir.

Nous pointions dans une boulangerie à Romorantin et nous en profitions pour manger un chausson aux pommes à peine sorti du four. La magie continuait d’opérer, je n’ai jamais mangé un chausson aussi bon !

Jusqu’à Saint Julien sur Cher, le vent était latéral, ni favorable ni défavorable. Notre rythme, avec Joël, me paraissait un peu rapide ; mais vu celui des 50 premiers kilomètres du BRM 200, j’étais relativement confiant.

Ensuite le vent fut très favorable jusqu’au pointage de Mehun-sur-Yèvre mais les premières bosses apparaissaient tout comme la pluie qui nous accompagnait depuis quelques dizaines de kilomètres.

Alors Joël eut la riche idée de nous faire prendre notre pique-nique dans un abribus.

C’est revivifiés, que nous avons repris la route et que le toboggan jusqu’à Sancerre était franchi. Peu avant, nous avons remis un participant dans la bonne direction car il s’était trompé et rebroussait chemin. Certes il aurait rejoint Montlhéry comme cela mais sans valider son BRM.

A Sancerre nous sommes montés afin de faire valider notre passage dans un bar-restaurant. Ce fut aussi l’occasion d’avoir une petite pensée pour Pascal dont le dérailleur avait rendu l’âme l’année passée lors d’une sortie dans cette même côte. Les clients du bar furent incrédules quand je répondais à leurs questions sur notre parcours du jour. Il m’a fallu leur montrer la carte de pointage pour qu’ils me croient.  

Sortis de Sancerre, ce fut compliqué avec un fort vent de face pendant 75 kilomètres. Certes ils s’égrenaient mais très lentement…

A Sully, ce fut le dernier pointage. L’occasion d’ingurgiter une boisson au logo rouge et blanc. Le vent devenait moins défavorable et j’entrepris d’appuyer plus fort sur les pédales pour recoller à Joël et à un groupe d’une dizaine de cyclistes. Mal m’en a pris. Avant Saint Denis de l’Hôtel, mon corps m’a fait choisir entre dépenser son énergie pour digérer la boisson de Sully ou pédaler plus fort. Au hasard des feux et de la bienveillance de Joël, je le rattrapais malgré tout.

Pourtant, la côte de Bionne me fut fatale. J’ai beaucoup peiné jusqu’à Saint Jean de Braye. Pour l’anecdote, nous avons pris le chemin que j’ai utilisé pendant des années pour me rendre au travail à vélo et ce du 1er janvier au 31 décembre.

Là, je n’avais plus de jus pour les deux derniers kilomètres, mais je suis fier d’avoir rallié l’arrivée en 16h30 dont 2h00 de pauses. Les meilleurs ont réalisé ce BRM en 10h30.

Pour un bonhomme dont l’intégrité physique a été passablement atteinte par le passé, je suis content d’avoir réalisé ce BRM et dans ces conditions peu favorables.

Merci à Joël de m’avoir accompagné et de m’avoir aidé par sa présence.

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Dimanche 5 mars :

Travaillant à Paris, je prends tous les matins le train avec quelques autres cyclistes dont des sociétaires du Cercle Jules Ferry. Il y a notamment Dominique et Eric.

L’année passée, j’avais participé à la randonnée Sur les Pas de Raboliot en mode Gravel sur le 115 km. Et comme j’avais parcouru lors du week-end de l’Ascension la trace du BRM 200, l’envie de faire un BRM en tant que tel me titillait.

Une fois l’inscription validée, des questions subsistaient. Avais-je suffisamment roulé cet hiver ? Arriverai-je à gérer le froid ?

Le vélo était prêt, le bonhomme aussi, alors je rejoignais la ligne de départ. Après avoir reconnu quelques sommités dont Monsieur PHAL, j’ai pris le temps de détailler quelques vélos dont un très beau SINGER passé dans les mains des Cycles VICTOR. J’y ai aussi retrouvé Dominique.

Seul de l’OCT sur la liste des inscrits mise en ligne, je m’étais dit que je partirai à mon rythme pour faire chauffer gentiment le bonhomme. Les 6 km effectués depuis la maison étaient loin d’être suffisants pour partir au rythme des autres participants.

Le CJF avait vraiment bien fait les choses. La police municipale nous accompagna notamment sur les deux premiers grands ronds-points. Une fois sortis de l’agglomération je fus attiré par un vélo que je connaissais bien. Contre toute attente, Joël était là aussi. Le cachotier avait porté son inscription directement auprès de Christophe LEGER.

Le ravissement de voir Joël laissa rapidement la place à l’inquiétude de réussir à rallier l’arrivée. Le compteur affichait une vitesse trop élevée à mon goût. Je pensais que le rythme ralentirait lorsque le groupe avec lequel Joël roulait depuis le départ s’arrêta. Mais ils nous ont rapidement rattrapés et ont accroché notre roue. Par reflexe involontaire cela me fit accélérer le rythme et cela tiendra jusqu’au premier pointage à Sully sur Loire.

La bénévole du CJF complimenta ma doudoune et, après avoir grignoté, nous repartîmes Joël et moi. Il en profita pour prendre quelques photos du château alors que nous étions sur l’ancien pont de chemin de fer transformé en passerelle pour vélos à St Père sur Loire.

Après avoir photographié le magnifique chêne à la Caillat, nous avons rejoint la Ferté Saint Aubin tranquillement et sans croiser les pratiquants en Gravel que nous avons régulièrement croisés jusqu’à Sully.

Le pointage à la Ferté concentrait un certain nombre de participants pour le plus grand bonheur j’imagine du boulanger. Avec Joël, nous avons pris notre casse-croute le long du Cosson à l’abri du vent frais. Un certain nombre de cyclistes plus en avance nous saluaient alors qu’ils reprenaient le parcours. Fier de ma monture, je lui tirais le portrait posé le long d’un arbre. Alors refroidi, c’était à notre tour de poursuivre notre chemin.

La traversée de la Sologne fut agréable. Je fus ravi de croiser Eric qui nous pointait à Yvoi le Marron devant le château de Villebourgeon. Le parcours nous emmena par la suite jusqu’au château de Chambord. Afin de couper la monotonie des lignes droites du domaine, je me suis intéressé à deux participants qui avaient de vieilles montures. Le premier roulait sur un Mercier dont il apprécie le confort depuis des décennies. Le second avait un cadre en tubes Vitus emmanchés-collés possiblement un Alan. Il démontre, s’il en est besoin, que leur mauvaise réputation n’est pas fondée.

Après Chambord, nous nous sommes frottés au vent contraire. Néanmoins, quelques rayons de soleil nous ont aussi accompagnés. Alors que certains participants avaient rejoint l’arrivée depuis belle-lurette, remonter la rue Royale puis la rue Jeanne d’Arc avait un parfum de mini succès pour moi. J’ai réalisé le parcours en 50 minutes de moins que lorsque je l’avais réalisé seul l’année passée alors que le temps était autrement plus clément.

Je suis ravi de l’avoir réalisé avec Joël et afin de célébrer ce petit évènement personnel, j’ai rejoint la maison avec en poche la jolie médaille de l’Audax Club Parisien.

Christophe BOURIENNE

Félicitation à Christophe pour son premier 200 kilomètres randonneur. En consultant mon historique je me suis apperçu que c'était mon dixième brevet de 200 kilomètres randonneur. Une bonne satisfaction personnelle pour tous les deux.

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Dimanche 11 décembre :

          Une saison vient de se terminer et nous voilà à l’Assemblée Générale du club avec les différents rapports (moral, activités et financier) avant de passer aux votes et de voir les projets pour l’année 2023. Nous passons ensuite au verre de l’amitié avant de terminer l’après-midi par la projection de la rétrospective de l’année 2022.

      Pour notre dernière sortie de l’année du jeudi sur la journée, nous allons jusqu’au château de Chambord par une belle journée d’automne. Un petit groupe de l’Etape Solognote nous rejoint sur la route de Vignelles. Après une pause-café à Ligny-le-Ribault, nous repartons en direct vers Chambord où nous prenons quelques photos du château avec hélas des échafaudages. Puis nous nous dirigeons vers Crouy-sur-Cosson où est prévu notre repas. Alors que le groupe de l’Etape Solognote repart directement pour la Ferté-Saint-Aubin, notre groupe rentre par Saint-Laurent-Nouan puis Cléry-Saint-André avant de rejoindre Orléans.

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