Rendez-vous était pris hier à 7h devant le centre municipal des sports de Tours pour le Dodécaudax des Roys organisé par l’Union Cyclotouriste de Touraine.

    25 participants s’élançaient à l’heure dite en longeant le Cher. J’étais le seul représentant de l’OCT. En outre, je retrouvais mes amis Dominique et Eric. Une fois le Cher traversé à Savonnières, nous continuons plein sud. Le ciel commençait à s’éclairer très doucement.

    Au Gerfault, nous nous arrêtons devant le château car un des participants nous apprend avoir abandonné et avoir rebroussé chemin. Il n’était pas complètement remis d’un état fébrile de la semaine passée.

    Puis nous traversons une première fois l’Indre qui déborde largement aux pieds du château d’Azay le Rideau. Nous faisons une pause à Villaines les Rochers pour un ravito. Celui-ci est plus que bienvenu pour ceux qui, comme moi, ont pris un petit déjeuner frugal. Nous repartons avec le soleil qui est bien présent mais malheureusement pour peu de temps.

   Les bosses s’enchainent, les costauds roulent devant et le groupe s’étire. Je discute avec un participant en vélo couché. Grace à l’inertie il a un bon rythme sur le plat et en descente. Par contre dès qu’il y a une cote voire un faux plat montant, l’effort qu’il doit fournir est plus important que pour un vélo classique. Par la suite, j’entends Gégé raconter à une jeune cyclote les magnifiques voyages qu’il a réalisés par le passé. A moins de 5 kilomètres de Saint Jean Saint Germain, une crampe me prend. Heureusement le pause déjeuner, au chaud, est revigorante. Après l’excellent repas, le froid est toujours tout autant présent à l’extérieur. Tout le long de la journée, la température a tourné autour de 0°. Mais les corps s’habituent rapidement aidés par une jolie bosse juste après la reprise.

    Nous faisons une pause rapide devant le château de Montrésor pour une photo souvenir.

   Les 60 derniers kilomètres sont aidés par un vent favorable. A Bléré, nous rejoignons le Cher qui touche pratiquement la voie cyclable. La trace nous réserve une petite surprise avec quelques centaines de mètres sur un chemin de glaise. Mes larges pneus me permettent de passer sans difficulté ; pour une fois, je suis le plus à l’aise du groupe. Puis la nuit s’installe et les frontales ne sont pas de trop pour éclairer l’environnement. A la Fontaine Saint Tutrille, nous enjambons une fois de plus le Cher. La nuit est là. A chaque obstacle tels les barrières, plots, et autres piétons ; chacun alerte son poursuivant. Nous sommes en mode télégraphe de Chappe.

    Arrivés à Tours, je fais justement deux fois le tour du centre municipal des sports pour parcourir un kilomètre afin d’avoir 200km au compteur !

   Avant de nous séparer et rejoindre nos domiciles respectifs, nous partageons une galette bienvenue. Ce dernier moment est à l’image de la journée. Comme d’habitude, j’ai apprécié les échanges avec les nombreux sociétaires du CJF présents. Quant à l’organisation, durant ces 12 heures de randonnée et de pause, elle fut parfaite ! Mille mercis à Jean-Pierre et Gérard.

    Crédit Photos : Hervé du CJF

  

Vendredi 13 & samedi 14 décembre 2024 :

      J’avais aperçu sur internet quelques publications relatives au Dodécaudax du Solstice organisé par Jean-Pierre Mary de l’Union Cyclotouriste de Touraine. J’avais questionné Eric, sociétaire du Cercle Jules Ferry. Il m’avait indiqué que je pouvais y aller en toute confiance, l’allure me correspondant.

      Nous partîmes vendredi en fin d’après-midi avec Joël et Christophe pour Tours. Arrivés sur place nous préparons nos montures et leur pilote tranquillement. Quelques passants nous regardent et on peut lire sur certains visages quelques interrogations.

     Le départ se tient devant le palais des sports. L’organisation nous propose un café et nous saluons au fil des arrivées la quarantaine de compagnons de route. Bénédicte, la sœur de Christophe, est présente pour nous encourager. Après le briefing nous composons le groupe 2 avec d’autres cyclos dont les 6 sociétaires du CJF. Gérard est notre capitaine de route.

      Peu après 20h, nous quittons Tours et longeons la Loire par la rive droite jusqu’à Chaumont sur Loire dont nous apercevons le château illuminé. Régulièrement quelques autos nous doublent jusqu’à Chambord que nous atteignons après 80km un peu après 23h. Nous avons le temps de l’apercevoir encore éclairé et profitons d’une belle collation.

     Après une centaine de mètres parcourus, une crevaison est à déplorer. Didier s’empare naturellement de la réparation qu’il effectue en un temps record. Le froid ne suffisait pas à notre bonheur et quelques gouttes d’eau s’invitent à la fête. Nous retraversons la Loire à Muides et prenons la direction NO vers Vendôme. Le rythme est soutenu et subitement interrompu par une chute d’Hervé dont la patte de dérailleur a cassé net. Pour certains, son périple s’arrête ici à Villeberfol. C’est sans compter sur Didier que nous autoproclamons mécanicien ès sciences du groupe. Il passe le vélo d’Hervé en single speed et permet alors à ce dernier de poursuivre son chemin.

    Nous continuons d’avancer dans une obscurité quasi-totale. Seule la valse des luminions rouges devant moi égayent cette atmosphère. C’est aussi pour cela que je suis venu. La vision périphérique est restreinte et l’on roule dans cette ouate nocturne, là est mon plaisir. L’autre raison tient aussi à partager ces moments avec mes amis de l’OCT et du CJF. Mais c’est aussi l’opportunité d’échanger avec les autres participants. Il y a Jean-Claude dit Chabi qui détient le record de Paris-Brest avec 13 participations à son actif. Je profite par exemple de la présence de Gégé à mes côtés pour le connaitre. Il me parle passionnément de la longue distance, de ses diagonales françaises et européennes et de ses centrionales.

    Nous arrivons alors à l’auberge du solstice. Nous sommes chez Jean-Pierre qui organise un succulent repas aidé de sa famille. La petite cinquantaine de participants se réchauffe le corps avec des plats chauds bienvenus. Il a beau être plus de 3h00 du matin, personne ne flanche et l’ambiance est au beau fixe.

      Il n’en est pas de même quand nous reprenons la route sous une pluie drue et gelée. Il me faut plus de 5km pour me remettre dans le bain si je puis dire. A un moment je me demande si je ne suis pas pris d’hallucinations. Je vois comme des pantins articulés qui dansent à bonne distance devant. Mon cerveau est encore en capacité d’analyser la situation. Je comprends que je suis en mode caléidoscope avec les gouttes de pluie sur mes lunettes ; il s’agit des éléments rétro réfléchissants sur les vêtements de Christophe qui dansent devant moi.

     Nous nous dirigeons plein sud, traversons Château-Renault et passons quelques bosses. Après Vernou sur Brenne nous traversons une dernière fois la Loire que nous longeons par la rive gauche. Christophe était en forme et il fut aux avant-postes de notre groupe sur le dernier tiers du parcours. Arrivés à Tours, je savoure avec Joël ce dernier épisode de mon Dodécaudax 2024.

    J’ai été ému que mes deux compagnons de route aient été tous les deux présents pour cette dernière étape. Pour clôturer ce chapitre nous avons partagé un bon petit-déjeuner plus que mérité.

    De retour à la voiture, nous croisons une dame qui s’interroge car elle nous avait déjà aperçus la veille au soir. Nous lui expliquons notre parcours. C’est aussi et surtout cela que je viens chercher : partager des moments, avoir des échanges avec mes amis mais aussi des inconnus. Cette amitié m’a réchauffé tout le long du parcours. Merci à mes vaillants acolytes de l’Orléans Cyclo Touriste, merci Christophe, merci Joël !   

   

Samedi 30 novembre :

    En ce samedi après-midi, c’est le tradition circuit du Téléthon organisé par les 3 clubs cyclos de La Source. Le départ a lieu de la salle Fernand Pellicer pour un parcours de 22 ou 47 Km. Le grand parcours nous emmène en Sologne vers Marcilly-en-Villette, puis Ménestreau-en-Villette en passant par la côte du Ciran pour se réchauffer un peu. Le retour passe non loin de La Ferté-Saint-Aubin, pour finir on emprunte la route de Gautray et La Source.

 

Lundi 11 novembre :

    Depuis plusieurs années, je suis un lecteur assidu de Bike Café. J’y trouve des articles variés tant sur le matériel, que sur les hommes qui créent, conçoivent ou imaginent des accessoires ou des vélos. Il y a aussi de beaux articles sur de magnifiques aventures.

    Le 24 septembre puis le 5 novembre, je découvre les Bacchantes à travers deux articles. L’idée de Patrick Van Den Bossche et de ses acolytes, est d’aller de Paris à Aix en Provence en pignon fixe. Par chance, un de leurs partenaires, Zefal, a concocté une boucle dans le Loiret pour le 11 novembre. Je ne pouvais pas ne pas être présent. Le leitmotiv est de vivre une aventure à vélo pas sérieuse pour une cause sérieuse. Cette cause est la lutte contre le cancer de la prostate.

    Après Octobre rose, force est de constater que la communication sur les cancers masculins est rare pour ne pas dire inexistante. Pourtant les conséquences sont tout autant dramatiques. C’est un sujet tabou chez les hommes. Alors mes amis sportifs et/ou cyclistes qui êtes habitués à résister à la douleur, ne négligez pas ces dernières. Allez consulter ! Mieux vaut perdre une heure pour rien que passer à côté d’une pathologie sérieuse. Ces maladies découvertes tôt, permettent d’être soignées efficacement dans la plupart des cas.

    Ceci est une synthèse des formidables échanges que j’ai eus ce matin sur le parcours de 81 km avec Patrick. Il était accompagné de Thierry Saint-Léger qui est la référence française en matière de pignon fixe longue distance, Alain Magré ancien triathlète, Thierry Malécot et Jean-Yves Eudeline le régional de l’étape. Enfin, je remercie très chaleureusement Matthieu Brunet de Zefal pour son accueil et le fait de porter cette cause qui me tient à cœur.

    Vous l’aurez compris mes aventures médicales d’il y a 30 ans m’obligeaient à être présent. Je mesure l’extraordinaire chance que j’ai à chaque kilomètre parcouru sur mon petit vélo. Alors participer à cet évènement fut un réel plaisir.

    La cerise sur le gâteau fut de retrouver Joël, mon ami de l’OCT. Encore une fois nous nous sommes retrouvés tous les deux, sans nous concerter avant, dans une aventure non préméditée, singulière mais tellement riche.

    Partis de Jargeau, nous avons longé la Loire jusqu’à Orléans que nous avons traversée. Puis nous avons poursuivi plein ouest avant de bifurquer à Cléry Saint André. Puis le retour nous a menés vers Mézières les Cléry, Ardon, Marcilly en Villette avant de retourner au point de départ. Les organisateurs roulant en PF, j’avais sorti mon single speed. Il a répondu présent même si au-dessus de 30km/h, mon développement m’imposait une cadence de pédalage trop rapide et donc inconfortable. Les « déraillés » roulaient à vive allure, je me suis calé à celle de Patrick et nous avons beaucoup discuté.

    Merci à lui, à ses acolytes, à Matthieu et aux partenaires dont Zefal pour cette belle matinée de vélo.

 

Samedi 9  novembre :

    Avec mes deux acolytes de l’OCT, nous avions prévu de réaliser le dodécaudax de novembre hier.

   Malheureusement, l’un a été retenu à 400km de là pour raison familiale quand l’autre a été réquisitionné pour accompagner les jeunes de l’école cyclo.

   Je suis donc parti plein sud, seul, avant que le soleil se lève. Les premiers kilomètres se font dans une purée de pois et de nuit. Puis la Sologne s’offre à moi : elle est magnifique parée de ses couleurs d’automne. Je prends une première collation à Saint Viatre au quart du parcours.

  Puis, les sorties de Lamotte-Beuvron et de Romorantin ne sont pas agréables avec une circulation automobile chargée. De nombreuses immatriculations étrangères et d’autres départements attestent que nos concitoyens profitent de ce week-end prolongé. Je me suis quand même arrêté à Romo pour photographier la Sauldre. Un piéton s’arrête alors près de moi pour échanger sur le vélo. Il me raconte ses exploits cyclistes soixante années en arrière. C’est aussi cela que j’aime : le vélo est un formidable vecteur pour créer du lien.

  Je poursuis ma route, je déroule les tours de manivelle avec fluidité, je me sens en forme. Pourtant, je ressens trop tard à une dizaine de kilomètres de Valençay que je ne me suis pas suffisamment alimenté. Ce n’est pas grave, la pause pique-nique est proche, je file. Le soleil continu d’être bien présent et la pause devant le château de Valençay est particulièrement agréable. Talleyrand était un diplomate hors pair ; je n’ai pas besoin de cette qualité car je suis seul devant cette magnifique bâtisse.

   J’enfourche à nouveau mon vélo pour rentrer. Malheureusement les aliments absorbés n’ont pas encore produit leur effet et je suis dans le dur pendant une vingtaine de kilomètres. Le ciel quant à lui s’est bien chargé et je ne reverrai plus le soleil. Néanmoins la température est douce et elle ne descendra pas jusqu’à l’arrivée. J'ai un regret celui de ne pas avoir pu ramener de fromage que ce soit celui de Valençay ou celui de Selles sur Cher.

   La Sologne est toujours aussi magique jusqu’à la pause goûter à Montrieux en Sologne. La suite constituée de longues lignes droites archi connues, me ramène à la maison. Je suis même en avance pour l’apéro ! Il reste une dernière étape en décembre et le dodécaudax 2024 sera validé.

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